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Actualités

11 January 2017

Affaire Van Gogh - Communiqué à propos de la page manquante

A propos de la page manquante

Dans l’offensive d’une rare violence qui l’a fait s’éloigner de son rôle et perdre toute mesure dans le seul but, évident, de jeter le soupçon sur le livre Le brouillard d’Arles, le Van Gogh Museum a multiplié les critiques et les mises en cause. Aucune d’elles n’est pertinente, certaines sont même déconcertantes, relevant de la mauvaise foi. C’est pourquoi l’auteur Bogomila Welsh-Ovcharov, en éminente spécialiste de Van Gogh qu’elle est, s’emploie, dans un long document porté ici en annexe, à démonter point par point ces arguments infondés et hasardeux.

Il va de soi que les accusations proférées ces dernières semaines, en particulier à travers deux dépêches du Van Gogh Museum, ont créé un tort qui devra être évalué le moment venu. En attendant, nous redisons notre confiance en ce projet et notre fierté d’en être les éditeurs. La longue réponse proposée ce jour clôt un débat que le Musée Van Gogh a refusé de mener en public. Les suites de cette controverse seront d’un autre ordre.

Il est toutefois un point qui était fondé, et qui appelle une précision de notre part. Depuis sa découverte dans les archives lointainement héritées de M. et Mme Ginoux par successions familiales, le désormais fameux carnet du Café de la gare a fait quelques allers-retours entre les propriétaires et leur représentant, M. Franck Baille. Lors du dernier va-et-vient, il apparaît qu’un membre de la famille, par attachement, a conservé par devers lui une page de ce carnet, sans en informer quiconque. Les Editions du Seuil ont donc publié l’intégralité de ce qui leur avait été confié. Aussitôt que l’absence d’un feuillet recto/verso daté du 19 juin 1890 a été signalée, une démarche a été entreprise auprès du membre concerné de la famille, qui a remis cette page dès le lendemain au siège de la maison d’édition. Cet oubli est regrettable, il ne change cependant pas la donne, et n’entame en rien l’authenticité de cet irréfutable document.

Ce petit carnet de bord du café de la Gare, de 28 pages désormais, avait d’ailleurs été consulté, analysé et authentifié dans son entièreté par Mme Bernadette Murphy lorsqu’elle menait des recherches d’archives (depuis lors, Mme Murphy a publié un livre sur le séjour de Vincent Van Gogh à Arles, intitulé The Van Gogh’s Ear, paru en 2016). Dans l’examen détaillé du carnet auquel elle procède, Mme Murphy mentionne les pages du 10 juin et du 19 juin, sans d’ailleurs faire de commentaire particulier à propos de la reprise d’une phrase identique (mais pas tout à fait : on note deux variantes) sur l’un et l’autre folios au sujet des meubles du peintre déposés par « le propriétaire » dans le couloir du café.  (Il s’agit de M. Ginoux, qui demandait à M. Soulé, son remplaçant au Café de la Gare, d’expédier les meubles de Van Gogh à Auvers-sur-Oise.) Cette répétition, intrigante, peut appeler interprétation, mais elle ne remet aucunement en cause l’authenticité du petit carnet.

Cette authenticité est d’ailleurs attestée par Mme Bernadette Murphy dans la conclusion de son rapport de recherches :

“Est-ce que le carnet de notes peut être un faux?
Très improbable, donc, selon moi, NON.
Il y eût fallu un faussaire d’élite, qui aurait consulté les recensements successifs et les registres électoraux des gens qui vivaient à Arles en 1888.
Le recensement de 1891 a été par erreur reversé aux archives de Marseille. Après trois ans de véritable harcèlement auprès des Archives Départementales, leur directeur m’a autorisée, à titre strictement exceptionnel, à les consulter. Ces documents n’avaient jamais été consultés avant 2011 et ils sont extrêmement fragiles– c’est pourquoi personne n’y a accès. Certaines personnes mentionnées dans le petit carnet de notes ne se sont installées à Arles qu’après 1886, date du dernier recensement. Certaines personnes sont parties entretemps. J’ai le sentiment qu’il aurait été IMPOSSIBLE à un faussaire d’accéder à la connaissance de ces noms, et des mentions de profession qui les accompagnent, avec autant d’exactitude.”

En conclusion, Bernadette Murphy écrit : “Le carnet de notes est authentique et chaque entrée a été écrite à la date indiquée.”


Cette expertise met un terme aux insinuations du Van Gogh Museum. Le petit carnet du Café de la gare à Arles constitue une pièce d’archive fondamentale dans l’étude du carnet de dessins.

Pour le reste, nous renvoyons à la longue réponse détaillée de Mme Bogomila Welsh-Ovcharov, ici donnée en lecture.

Page Carnet Recto                                   Page carnet verso

          

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