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Communications, n°90. Les Bruits de la ville

Les Bruits de la ville


Numéro dirigé par Anthony Pecqueux


Ce numéro fait sien un apparent paradoxe concernant les sons en ville : d’un côté, la baisse du seuil de tolérance auditive face à des bruits jugés de plus en plus nombreux ; de l’autre côté, une incapacité à imaginer une ville silencieuse, comme s’il ne pourrait plus alors s’agir d’une ville. Les différents auteurs prennent le parti d’en faire un point de départ et un révélateur de la richesse d’une problématique orientée sur les bruits de la ville. Tout son intérêt se situe dans cet entre-deux parfois déroutant, entre gêne et nécessité des bruits, entre des définitions divergentes voire conflictuelles des mêmes (types de) sons : suivant qui les émet, les moments et les territoires où ils sont émis, etc.

Cela signifie que les sons ne sont pas appréhendés ici en eux-mêmes ou pour eux-mêmes, mais en tant qu’ils constituent un point d’accès pertinent pour analyser les mutations urbaines, et certaines mutations du lien social urbain. Cela concerne aussi bien les coordinations élémentaires que celles plus extraordinaires ouvrant sur des mobilisations sensibles, ainsi que les définitions de la ville par ses ambiances sensibles. En ce sens, les sons nous immergent dans la ville en mouvement, en acte, dans la ville des citadins entre eux, de leurs activités comme de leurs interactions. Bref, l’argument central déployé tout du long de ce numéro consiste à s’intéresser, à partir des sons, moins au paysage sonore en tant que tel, qu’au « paysage des activités » (Tim Ingold) auquel ils donnent accès.

C’est pourquoi les différents auteurs de ce numéro s’attèlent à rendre le plus finement possible les expériences urbaines des agents sociaux, en accordant une attention spécifique à leurs activités perceptives (principalement auditives) et expositions sensorielles (principalement sonores), et à leurs conséquences sociales. Ces dernières émergent comme des effets des expériences, susceptibles d’agir sur les agents comme sur les territoires urbains.



Anthony Pecqueux, Le son des choses, les bruits de la ville– Présentation

Danièle Alexandre-Bidon, À cor et à cri. La communication marchande dans la ville médiévale

Olivier Balaÿ, Stridences et chuchotements : la symphonie des machines et des portes au XIXe siècle

Philippe Woloszyn, Du paysage sonore aux sonotopes : territorialisation du sonore et construction identitaire d’un quartier d’habitat social

Agnès Levitte , Intrigues de piétons ordinaires

Véronique Jaworski, Le bruit et le droit

Paul-Louis Colon, Ecouter le bruit, faire entendre la gêne

Elsa Lafaye de Micheaux, Faire la sourde oreille. Sociologie d’un conflit politique autour du bruit en ville

Philippe Le Guern, L’oreille cassée. Construction administrative et technique du bruit urbain à Angers

Jean-Paul Thibaud, Petite archéologie de la notion d’ambiance

Antoine Hennion, La gare en action. Hautes turbulences et attentions basses

Jacques Cheyronnaud, Un endroit tranquille. A propos de ‘bruit’, marqueur de reproche

Anthony Pecqueux, Les ‘affordances’ des événements : des sons aux événements urbains

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Communications
Date de parution 10/05/2012
16.00 € TTC
232 pages
EAN 9782021064254
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