Le Gaullisme après de Gaulle

« Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi. » Peu d’observateurs auraient donné cher, lorsque tomba l’annonce de la démission du général de Gaulle, lundi 28 avril 1969, de la survie du parti politique qui se réclamait de lui.

Et pourtant : le mouvement gaulliste a non seulement survécu mais il n’a cessé d’occuper le devant de la scène politique, pour retrouver, au bout d’une génération, une bonne partie de sa position dominante d’antan. Ce livre trace, tout d’abord, les vicissitudes de la perte du pouvoir et de sa reconquête, de triomphe en échec, de discours exalté en coups bas.

La survie ne va pas cependant sans transformation. Une audience électorale particulièrement instable, une organisation tout aussi frondeuse que vouée au culte du chef, une idéologie ayant subi plus d’une métamorphose, un mouvement destiné à la conquête de l’État qui ne cesse de se notabiliser : tels sont les grands paradoxes qui structurent ce qu’on continue d’appeler le gaullisme.

Produit à la fois de nombreuses interviews avec les principaux représentants du RPR, d’une étude documentaire minutieuse et d’un travail approfondi sur le terrain, cet ouvrage est une clé indispensable pour qui cherche à comprendre l’esprit et le fonctionnement du parti dominant du septennat chiraquien.