Le Vitrail écarlate

Dans l’Espagne du XVIIe siècle, d’étranges événements bouleversent la paix de la Perla, petite ville castillane. Envoûtement, possessions démoniaques, disparitions mystérieuses finissent par inquiéter la hiérarchie ecclésiastique et perturber les travaux de Torcuato, bureaucrate du Saint-Office, qui ne délaisse sa traduction de Tacite que pour rendre visite à sa sœur, Impératrice. La troublante beauté de celle-ci son éclat et le faste dont elle s’entoure n’ont d’égal que ses passions secrètes qui la mèneront à franchir la barrière d’un au-delà satanique et à s’abandonner aux forces obscures du Mal.

Ce roman d’un érotisme subtil où toute limite semble abolie, n’est pas sans nous rappeler le monde équivoque de Gilles de Rais ou l’histoire hallucinante de La Comtesse sanglante. Cependant, le style raffiné, le rythme débridé et l’humour qui jalonnent ces pages lui ôtent tout caractère tragique : nous sommes plongés dans un jeu ensorcelé à la fois barbare et plaisant, sensuel et cruel, où le drame disparaît dans le flot de l’imagination et du fantastique.