En 1956 un jeune inconnu donne à Jean Cayrol, aux Éditions du Seuil, un récit intitulé Le vent. La critique s’enthousiasme, Claude Mauriac salue « un nouveau grand Meaulnes qui esquisse des Vermeer ». Puis l’auteur se tait pendant dix ans et, en 1967 paraît Armen, chronique d’une vie de gardien de phare au large de l’île de Sein. Toute la vie d’Abraham est ainsi faite de longs silences et de brèves publications, hormis Le cours de navigation des Glénans dont il a été le principal rédacteur. Mort subitement en juillet 2003, Jean-Pierre Abraham avait eu le temps d’achever son dernier manuscrit, Au plus près.
ANAÏS BALLIN Librairie L'Écriture, Vaucresson
Empreint de nostalgie, d’intelligence et de justesse, avec en filigrane des thématiques déjà présentes dans ses œuvres précédentes (le destin tragique des grands-parents, une certaine tristesse latente chez Laëtitia enfant) ces vacances en camping-car se révèlent une réflexion profonde et salvatrice.