Elle s’est longtemps appelée Clémence Robert mais elle est à nouveau Clémence Thévenin. C’était avant de se corrompre, de commettre une faute si grave qu’elle a été condamnée. Sortie de prison, elle veut se faire oublier. Désormais sans argent, sans amis, sans collègues, elle va se cacher dans les lisières, là où travaille par obligation une population de l’ombre. Parmi les femmes de ménage, elle découvre l’envers de tout ce qu’elle a connu jusqu’à maintenant.
C’est l’histoire d’une autre femme, Laura Rolin, jeune mère célibataire qui cherche un peu de répit. Embaucher une femme de ménage, voilà qui lui permettrait enfin de souffler après des années de galère. Elle fera les choses bien : elle l’embauchera en toute légalité et surtout, elle sera gentille avec elle comme on l’est avec les enfants, les vieux, les démunis.
Clémence Thévenin entre alors dans sa vie.
Marie-Ève Lacasse est autrice et journaliste. Elle a publié, chez Flammarion, Peggy dans les phares (2017) et Autobiographie de l’étranger (2020). Après Les Manquants (2023), La Vie des gens libres est son deuxième livre aux Éditions du Seuil. Elle travaille à Libération.
L’autrice offre ici une fresque sociale dans laquelle les notions d’identité et de liberté participent à la création de soi, d’un idéal de soi.
Avec La vie des gens libres, Marie-Ève Lacasse signe un roman percutant et résolument contemporain qui aborde des enjeux féministes, des questions de pouvoir social, mais aussi la recherche d’une certaine forme de rédemption. Un roman, surtout, qui nous met face à nos propres contradictions.