Le Mépris
Émotion collective, passion politique François Dubet

Paru le 26/09/2025

Pas une grève, pas une mobilisation, pas un sondage qui ne dénonce le « mépris » des dirigeants ou des élites. Ce sentiment existe chez les plus discriminés, mais pas seulement. Des enseignants aux Gilets jaunes, des groupes entiers se sentent dédaignés, ignorés, regardés de haut. Pour comprendre cette émotion collective, on doit faire appel à une sociologie générale : épuisement de la société industrielle et de ses rapports de classes, violence de la mondialisation, essor des nouvelles technologies, mutation de la subjectivité qui exhorte l’individu à être responsable de son destin. Lorsque les citoyens se disent méprisés par le « système », la démocratie est menacée par le ressentiment et la dénonciation de « coupables ». Comment trouver à cette colère d’autres expressions culturelles et politiques ?

François Dubet est professeur émérite de sociologie à l’université de Bordeaux, directeur d’études à l’EHESS. Il a notamment publié, aux Éditions du Seuil, Les Places et les Chances (2010), La Préférence pour l’inégalité (2014) et Le Temps des passions tristes (2019).

Sciences humaines
Divers
Collection : La République des idées
Format : Broché
Pages : 128
EAN : 9782021604238 12.90 € TTC
Disponible en version numérique
Format : E-Pub
9.49 € TTC
EAN : 9782021604245

Les avis de lecture...

Médiapart Mathieu Dejean

Le Mépris

« Spécialiste des inégalités, plus particulièrement de l'emprise des diplômes, François Dubet s'intéresse cette fois-ci à la diffusion dans toutes les strates de la société de ce sentiment d'écrasement tenace, voire d'agression. S'il ne nie pas que l'attitude d'Emmanuel Macron relève du mépris, il souligne la propension accrue de toutes les catégories - y compris les majorités elles-mêmes - à dénoncer ce sentiment. »

Libération Adrien Naselli

Le Mépris

« Du mépris de classe à la « concurrence des mépris », le sociologue explore dans un livre les subtilités de ce sentiment auquel nous serions devenus plus sensibles, et qui permet aux droites populistes de prospérer. »

L'Express Emilie Lanez

Le Mépris

« Chaque individu se sent méprisé, comme si l'inégalité n'était plus une expérience collective, mais un ressenti individuel, insidieusement corrosif. Ainsi pourrait-on résumer la démonstration de François Dubet, décrivant dans ce court, et tonique livre, une société où chacun finit par être méprisé et méprisant (...). Le mépris, une passion triste, dont l'universitaire dissèque les ressorts cachés, et dont il appelle à se déprendre au plus vite »

Le Monde Anne Chemin

Le Mépris

« C'est un livre précieux en ces temps où la révolte gronde. Dans "Le Mépris" le chercheur François Dubet élabore une convaincante « sociologie du mépris », cette passion qui procède du long épuisement de la société industrielle et qui accompagne le règne de l'individu souverain. »