C’est le plein été et une mère vient de mourir. Aussitôt la famille dont elle était le centre d’équilibre se disloque : deux des trois filles étant en âge d’aimer, le père plante là les responsabilités et s’en va faire le tour du monde.
Reste la petite Nathalie, à qui tous ces bouleversements surviennent au milieu des premiers émois de la féminité.
Ce qu’elle sera amenée à vivre chez l’une puis chez l’autre de ses sœurs, très différentes devant l’amour, apporte à la jeune fille une première vision des hommes, et certaines réponses à ses questions.
Un peu trop crûment, certes, et sans doute un peu trop tôt aussi.
Nathalie, en effet, ne sera pas longue à découvrir que les choses ne sont pas toujours aussi douces que leur apparence.
Dans cette incohérence de la perspective qui met l’âme à l’envers, il ne manque pas un crépuscule d’été, pas une bottine de femme, pas un oiseau de l’aube, pas une larme sur une joue de maîtresse…
Le prix Interallié 1976 a couronné le brio de cette éducation sentimentale contemporaine. Raphaële Billetdoux est également l’auteur, entre autres, de Mes nuits sont plus belles que vos jours (prix Renaudot 1985).