Des chauffeurs de taxi, des héroïnes de faits divers, des amoureux qui enferment leur cœur au cadenas traversent ces pages. Ils croisent tout naturellement Colette, Roland Barthes, Patti Smith, Voltaire ou Corto Maltese, sans oublier quelques figures chères de mon enfance, ma mère nageuse, mon grand-père bien-aimé… On peut dès lors lire ces Chroniques en passant comme un journal de voyage, si l’on croit que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d’aventure, émotive, intellectuelle – la quête d’une certaine qualité de vibrations.
Ce qui a piqué mon attention relève d’un intérêt essentiellement subjectif. Les rencontres, les lectures, les images et incidents qui m’inspirent et me donnent à rêver n’entrent pas dans un cadre préétabli. Ils participent de moments fugitifs, du charme de l’instant.
J’ai écrit les textes ici réunis de 2014 à 2018, au rythme d’une chronique par mois, pour le journal Sud Ouest. Et à la fin, en me retournant, j’ai senti qu’ils formaient un livre. Le voici.
C.T.
Traversant le temps, la vie et les villes en passante, sensible à la fugacité des instants comme à la mémoire qui les fait intensément revivre, Chantal Thomas nous invite à la terrasse du Café Vivre et nous apprend à chercher le bonheur du regard, puisqu’ « il suffit, pour habiter le monde, de savoir rendre grâce à sa changeante beauté »
Ces chroniques sont réussies parce qu’elles ne sont pas des prêches, mais des éclaircies.
Qu'on le lise comme un journal du dehors ou une autobiographie fragmentaire, Café Vivre est une merveille.
Ce recueil est une ode à la littérature, aux flâneries, aux ballades et voyages, qu'ils soient à l'autre bout du monde ou dans les rues de notre ville.
C'est avec bonheur que, de page en page, on se met à l'unisson de cette disponibilité d'esprit mêlée d'érudition.