Au début des années 20, un jeune Américain, Edward Weston, qui va devenir l'un des plus grands photographes de son temps, arrive à Mexico, en compagnie de sa maîtresse, Tina Modotti, qui est déjà un personnage de légende (elle avait été l'une des premières vamps du cinéma hollywoodien naissant).
Pendant quatre ans, Edward Weston va tenir un journal presque quotidien, ses Mexican Daybooks. Ce livre, à lui seul, constitue un phénomène dans l'histoire de la photographie : c'est, à ma connaissance, le seul journal intime publié par un photographe au XXe siècle. Il y parle bien sûr de son art, mais aussi des grands muralistes de la Renaissance mexicaine, Diego Rivera et José Clemente Orozco ; de la vie des paysans ; des femmes qu'il a aimées avec la même passion qu'il mettait dans la création de formes nouvelles (le nu en forme de poire, Tina sur la terrasse, les images de juguettes d'enfants, le célèbre poivron, etc., datent de la même époque) ; des envoyés clandestins de Lénine (notamment Vittorio Vidali) que Tina fréquentait plus qu'assidûment ; des nuages ; des virées dans les villages de montagne à la recherche de poteries ; des visiteurs intrigués par sa recherche obstinée de rigueur, etc. Denis Roche
Traduit de l'américain par Gilles Mora
"Des notes, des récits de menus événements, qui constituent des documents passionnants pour découvrir la vie d'un photographe caché derrière son appareil. [...] Revoir aujourd'hui ces photographies ne suscite aucune nostalgie : elles émerveillent toujours le regard, dans un présent perpétuel."
Lire Edward Weston, c’est découvrir la quête artistique et personnelle fascinante d’un photographe hors-normes il capte l’âme du Mexique, celle d’un peuple, d’une époque en plein bouleversement et bien plus encore !