Les féminicides s’affichent partout. De la Bible à Netflix, tous les arts – mythologie, peinture, théâtre, cinéma, chanson – ont mis en scène le massacre des femmes. Leur mise à mort se décline sous une forme réaliste, mais aussi et surtout symbolique : érotisation du meurtre, esthétique du démembrement, dissection de la belle défunte, escamotage de dames par un magicien, désintégration du robot femelle. Ces représentations narratives et visuelles composent une culture du féminicide.
Tuer des femmes : une longue histoire. Comment le meurtre sexualisé est-il devenu une pièce centrale de nos imaginaires – une évidence, un horizon d’attente, la grammaire de nos livres et de nos films ? En retraçant l’histoire de cette structure de pensée, on comprend comment les sociétés légitiment l’élimination des femmes.
Écrivain et éditeur, Ivan Jablonka est professeur d’histoire à l’université Sorbonne Paris Nord. Il a notamment publié, aux Éditions du Seuil, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus (2012), Laëtitia (2016) et Des hommes justes (2019). Ses livres sont traduits en dix-sept langues.
« Contre une esthétisation du féminicide, un essai fouillé, brillant et nécessaire sur la place qu’occupe les spectacles de femmes tuées ou agressées dans les films, et dans la culture en général ».
"Une cohérence narrative et visuelle à l'histoire criminelle du féminicide."
"Un tableau inédit et documenté de la culture du féminicide dans laquelle nous baignons depuis le Moyen Age."